Lac de Pont-de-Salars

L’entreprise Ballot de Paris installe ses bureaux à La Primaube pour superviser l’ensemble des travaux (Pont-de-salars, Pareloup, Bages, Villefranche de Panat et St Amans). Elle est alors responsable de l’emploi de 2500 ouvriers, parmi lesquels le quart sont des nord africains, des italiens et des espagnols.

Devant l’afflux de cette population, une nouvelle école fut construite, les cafés fleurissent.  Le début des travaux eut lieu le 14 août 1946. La population réagit lentement à l’immersion des terres. Les agriculteurs fondent un syndicat des propriétaires ayant pour intitulé : le comité de défense des Agriculteurs, le comité se transforme en Association de Défense des Intérêts Généraux des Individus et Collectivités lésées par la réalisation du barrage de la chute du Pouget. Au total, 350 agriculteurs ont été touchés par cette expropriation.

Les relations entre les habitants des cités ouvrières et la population autochtone furent bonnes et cordiales. Des idylles terminèrent devant Monsieur le Maire. Le travail était dur (8h/jour en hiver et 9h/jour en été). Les animations étaient intenses, bals populaires et séances de cinéma. Le cinéma avait lieu à l’hôtel Frayssinet (actuel hôtel des voyageurs).

En 1947, un grand nombre de corps de métiers des bâtiments vont se croiser pour creuser les galeries qui relient les lacs entre eux. Le travail délicat était assuré par des mineurs, la roche fait de gneiss, de schiste et de calcaire était très friable, et nécessitait un savoir-faire particulier.

Un syndicat des ouvriers de l’entreprise Ballot fut créé pour défendre les intérêts des ouvriers. Motif : les ouvriers travaillant le dimanche étaient dans l’impossibilité d’assister à la messe.

La canalisation vers le lac de Bage a une longueur de 2694 m et un diamètre de 2,60 m.  La galerie reliant le lac de Bage au lac de Pareloup mesure 6375 m de longueur et 2,60 m de diamètre.

Peu à peu, les eaux montent, le chantier se termine et les derniers ouvriers quittent les lieux en 1954.